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Magie africaine : histoire

La magie africaine


En Afrique, il n'y a pas une magie unique, il y a des magies, chacune révélant l'une des facettes de ce vaste continent. Elles ont néanmoins un point commun : elles intègrent toutes des dieux et des esprits animaliers. Ces croyances s'expliquent par la présence d'une faune abondante.

L'Afrique du Nord :

Il y a moins de 1000 ans, le Sahara était une terre fertile. Les peintures rupestres de Tassili n'Ajjer représentent des prairies verdoyantes et giboyeuses, et des rivières poissonneuses. Dans le Sahara et le Sahel, l'Univers était un "arbre cosmique". On plaisait autour des oasis des arbres représentants les niveaux de l'Univers : vigne pour le monde supérieur, grenadier pour la terre et figuier pour le monde inférieur. Les Yorubas pratiquaient la divination avec les noix de coco lors d'une cérémonie appelée "oracle Ifa", où le devin était toujours un homme.

 

La danse et les masques jouaient un rôle capital dans la magie et les mythes, et représentaient l'histoire de l'humanité. Les Dogons fabriquaient leurs masques dans des cavernes, à l'abri des regards de non-initiés.Ils les portaient pour accomplir des rites initiatiques et funéraires ou éloigner les mauvais esprits. Au Togo, les "rituels d'expulsion" consistaient à nettoyer tout le village.

Une fois localisés, tous les démons étaient enveloppés dans des feuilles et des lianes et suspendus à des poteaux à l'extérieur du village.Le lendemain, les femmes balayaient leur maison et l'on emportait ces paquets dans la montagne, où ils étaient jetés au cours d'une cérémonie. 

 

L'Afrique centrale :

Cette région de forêt équatoriale est le grand centre mythique de l'Afrique avec ses sociétés secrètes, ses sorciers, ses guérisseurs et ses esprits. Les membres de l'ancienne société secrète nsoro portaient des masques noirs aux yeux proéminents, jouaient d'instruments de musiques et avaient leurs propres emblèmes. On croyait que le chef des Tekes était entouré d'une aura sacrée lui permettant de voir dans l'autre monde. Le maquillage de son visage, les vêtements et les objets magiques qu'il arborait, renforçait son pouvoir mystérieux. Son collier en dents de léopard lui donnait la force de l'animal, et son bandeau frontal en cauris - des coquillages - représentait son lien avec les forces spirituelles.

Les devins cosmos portaient, quant à eux, des masques ovales lors des sessions de divination nocturnes ; ils étaient, en outre, parés de plumes, de ceintures d'écorce, de bracelets en ivoires et de clochettes. Comme dans le reste de l'Afrique, leurs bourses en cuir renfermaient des amulettes de protection en matériaux naturels, comme les coquilles de noix ou le bois.

Le Sud :

Dans cette partie de l'Afrique, les rituels étaient souvent collectifs et exécutés au profit de la communauté. Par exemple, les zoulous tuaient un "oiseau de paradis" et le jetaient dans une mare pour que la pluie tombe en remerciement. Les femmes, elle, enterraient leurs enfants jusqu'au cou et hurlaient d'une voix suppliante en espérant que le ciel se laisserait attendrir et enverrait la pluie par pitié. Le grand serpent était considéré comme l'une des forces premières de la création, avec sa tête dans le ciel et sa queue dans les eaux terrestres, reliant ainsi les deux éléments. La mythologie du serpent cosmique était commune à toutes les régions d'Afrique. Les sorciers étaient des guérisseurs tant sur le plan médical que spirituel. Les Caffres se servaient de chèvres pour délivrer les villageois de leur maladie : ils barbouillaient l'animal du sang du malade, puis le libéraient afin qu'il s'éloigne des habitations. Dans certains endroits, la chèvre était sacrifiée, d'où l'expression "bouc émissaire". Le jet des osselets et leur interprétation sont une forme ancienne de divination. Chaque os avait un côté positif, qui était décoré, et un côté négatif, laissé tel quel. Les osselets étaient choisis en fonction des qualités des animaux dont ils provenaient.




29/09/2012
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