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Hydrologie

1. Introduction

2. Dérivation

Naturopathie

 

3. Utilisation de l’eau

Externe

Interne

Les autres boissons

 

 

1.     Introduction

 

Il ne faut pas confondre avec l’hydrothérapie. Celle-ci s’éloigne de l’esprit de la naturopathie car elle n’agit uniquement de manière symptomatologique et ponctuelle. Le bénéfice des cures thermales n’est donc que passager et ne résout pas le problème profond.

 

Elle utilise l’eau sous toutes ses formes dans le cadre des cures naturelles. L’eau est ainsi utilisée pour ses vertus détoxiquantes et rééquilibrantes en complément harmonieux d’autres techniques naturelles. Pour se faire, la température de l’eau est très utile pour déterminer l’efficacité du soin et son action souhaitée.

L’hydrologie va donc se décliner sous de nombreuses formes, pour améliorer les échanges cellulaires en mobilisant les humeurs : sang, lymphe, les sérums, le liquide extra-cellulaire, toujours dans le but d'éliminer les toxines, par les émonctoires :

- usage interne

- usage externe

 

Le choix de la forme se fait en fonction de :

- des tempéraments,

- du type de surcharge à éliminer,

- de l'âge et de la vitalité de la personne,

- de la résistance de ses émonctoires,


 

2.     La dérivation émonctionnelle :

 

L’hydrologie va être un précieux outil, pour dériver les toxines afin de soulager un émonctoire saturé, vers un autre de même fonction. Lorsqu'un corps est malade ou intoxiné, il y a souvent blocage ou surcharge des émonctoires (portes d'évacuation toxinique de l'organisme) dans ce cas il est parfois judicieux d'effectuer une «dérivation émonctorielle ». Elle se pratique quand un émonctoire débordé par l'excès de toxines n'arrive plus à gérer ou éliminer. Cette technique naturopathique consiste à dévier la toxine vers un autre organe plus fonctionnel.

En résumé, on chasse les toxines d'un endroit du corps vers un autre qui permettra de mieux les évacuer !

Elle est souvent utile en cas de maladies chroniques. Dans ce cas, la force vitale est affaiblie, de ce fait l'émonctoire n'a plus la force nécessaire pour évacuer les toxines. Attention, cette manœuvre s'effectue avec prudence. En effet, ce type de manœuvre ne se réalise pas vers n'importe quel organe, ni pour n'importe quelle raison.

 

S'il souhaite utiliser cette dérivation, le thérapeute doit absolument tenir compte de plusieurs facteurs :

- du type de surcharges en fonction des troubles et de la morphopsychologie présentés par le patient,

- de la qualité d'élimination de sa peau et de son état pathologique actuel,

- de la résistance des émonctoires profonds qui devront être capables de supporter un surcroît de surcharges,

- de l'âge et de la résistance de l'individu, c'est-à-dire de sa force vitale que l'on pourra estimer grâce à !'Iridologie, la kinésiologie, l'anamnèse (interrogatoire) et tout autre bilan de santé.

 

Dans tous les cas, il faut impérativement ÉVITER de solliciter l'émonctoire lui-même surchargé. Il faut toujours laisser l'émonctoire débordé au REPOS !

On doit toujours effectuer la dérivation vers un émonctoire en bon état, émonctoire que l'on déterminera lors du bilan de santé.

On doit choisir un émonctoire d'élimination similaire. C'est-à-dire qu'en présence de pathologies cristalloïdales, sachant que c'est un émonctoire à « cristaux » qui est surchargé orientera la dérivation vers un autre émonctoire à cristaux comme les reins ou le foie/intestins.

 

Conclusion: en cas de maladie chronique et de force vitale affaiblie, on soulagera l'émonctoire surchargé grâce à une dérivation émonctorielle.

En cas de maladie aiguë, il se produit une élimination spontanée grâce à une force vitale importante, on aidera donc l'émonctoire qui travaille déjà.

 

a)     Durant la cure naturopathie :

 

Lors de la 1ère phase de la cure, l’hydrologie doit être agréable. L’eau doit permettre une épuration physiologique douce et optimiser la détente psychologique. Si elle est bien appliquée, elle potentialise le résultat sans trop d'effort de la part du patient. Ainsi, le thérapeute adaptera la technique aux besoins de bien-être et aux demandes instantanées du patient.

 

-       Pour les «sur-vitaux »,  stressés, énervés… : on conseillera des bains chauds sédatifs le soir accompagnés de plantes relaxantes, telles que lavande, mélisse, fleur d'oranger, prises en infusion ou diffusées en huiles essentielles.

-       Pour les « sous-vitoux » qui ont besoin d'un regain d'énergie vitale, on optera pour les bains frais matinaux, les douches à jets, la marche dans la rosée, revitalisante et dynamisante qui augmente le potentiel énergétique, ou encore pour les frictions aux huiles essentielles dynamisantes (pin sylvestre, épinette noire).

 

Lors de la 2e phase, l'eau sera intensément utilisée pour solliciter l'émonctoire de prédilection: la peau sauf si elle est déjà trop surchargée. On utilisera donc les bains bouillonnants, les bains super, les bains aux algues et aux plantes détoxinantes.

 

Il existe 3 grandes règles simples à connaître et à respecter:

-       les colles se décollent grâce au sauna à chaleur sèche

-       les cristaux se libèrent grâce au sauna à choleur humide et au hammam

-       les colles et les cristaux sont tous libérés par les bains super caloriques.

 

L'hydrologie en fin de cure lors de la stabilisation et la revitalisation s'accompagne bien sûr toujours d'autres techniques.

 


3.     Utilisation de l’eau :

 

a)    Par voix externe :

 

Il faut savoir que l’eau augmente et améliore les échanges cellulaires en profondeur ceci entraine une amélioration globales des principales fonctions physiologiques.

 

Elle peut s’utiliser de plusieurs façons :

 

-       en bains liquides (chauds, tièdes ou froids)

-       en bains solides (cataplasmes, bains de boue…)

-       en bains gazeux (sauna, hammam, bains bouillonnants…)

 

La température de l’eau :

 

-       L’eau froide a une action centripète sur le corps, elle a tendance à renvoyer les surcharges toxiques vers les organes.
A note, que si la force vitale du patient est bonne, une réaction chaude se produit lors de cette cure à froid. Dans le cas contraire, il provoquera un refroidissement.

L’eau froide permet une dérivation émonctorielle. Dans ce cas, les déchets de même nature sont dérivés vers des émonctoires drainant ce même type de déchets. Cette dérivation est nécessaire s'il y a surcharge au niveau cutané mais on tiendra compte de l'état des émonctoires profonds et de la vitalité du consultant entre autres avant de la conseiller.

 

-       L’eau chaude a une action centrifuge qui fait remonter les toxines vers les périphéries. Cela recrée les symptômes de la fièvre.
Les déchets cristalloïdaux seront éliminés par les glandes sudoripares de la peau, et les déchets colloïdaux, par les glandes sébacées.  Ce sera donc l’émonctoire peau (le plus périphérique) qui sera sollicité.

 

Quelques techniques :

 

-       Le bain super calorique d'eau douce ou hyperthermie permet de créer artificiellement le phénomène de fièvre artificielle, ce qui activera la circulation sanguine, le rythme cardiaque et dilatera le diamètre des capillaires.

Température : 37° ensuite on augmente progressivement jusqu'à atteindre de 39° à 45°.

Durée: de 10 à 20 minutes.

Dès la sortie il est important que le patient puisse se relaxer et être enveloppé dans un drap sec pendant environ 30 minutes afin que la te ne diminue pas trop rapidement.

Après 1/2 heure, on procédera à une réfrigération à l'eau froide entre 5° et 25°

Ce procédé ouvre l'émonctoire peau. Indiquée en cas de surcharge pondérale, rhumatismes, arthrose, cellulite, engorgement hépato-rénal, rétention urinaire, troubles ORL, asthme, état grippal, stress, dystonie neurovégétative, surcharge cutanée légère, frilosité, cœur faible, maigreur ...

Contre-indiqué en cas de troubles circulatoires veineux importants, phlébite, hypertension artérielle, fièvre, migraine, problèmes cutanés importants et chroniques, fatigue, asthénies.

 

-       Les bains tièdes sont fréquemment utilisés pour des personnes handicapées ou paralysées, les grands brûlés, pour les insomniaques et les personnes agitées, en cas d'affections cutanées tenaces ou encore d'anorexie mentale. 

Température : une eau à 37,5°

Durée : quelques heures

 

-       Les bains froids revitalisent les personnes fatiguées. Ils remontent l'immunité, permettent de conserver une vitalité optimum et de dompter les fièvres importantes (bain de 17 à 23° pendant 10 à 20 minutes, ensuite envelopper d'un drap sec puis d'une couverture chaude + bouillotte sur le foie et tisanes chaudes).

Température : eau de 27 à 30°, t0 que l'on diminuera progressivement jusqu'à 25 à 20°

Dès la sortie il est important que le patient puisse se relaxer et il doit être enveloppé dans un drap sec pendant environ 30 minutes.

C'est une technique intéressante à pratiquer après un exercice ou un soin provoquant la sudation. Ces bains froids sont indiqués en cas de fièvre, d'asthénie, de baisse de l'immunité, de maigreur, d'épilepsie, de surmenage cérébral, de neurasthénie, de dystonie neurovégétative, de peau trop surchargée ou de cœur affaibli.

Contre-indiqués en cas de refroidissement, de faiblesse émonctorielle interne marquée ou de fièvre trop importante, dans ce cas on aura recours à l'allopathie.

 

-       Les bains froids locaux sont aisés à pratiquer quotidiennement même à domicile, car leur méthode est simple. Exemple : bain de pied

 

-       Les bains de siège froids du périnée et des organes génitaux. Les bains localisés du périnée permettent la décongestion des organes du petit bassin, ce qui entraîne inévitablement la décongestion des émonctoires du haut du corps (poumons, ORL, peau du visage). Ces bains tonifient et vivifient ces mêmes organes et les muscles périphériques. Ils revitalisent le corps et l'esprit.
Ils sont indiqués en cas d'hémorroïdes, de pertes uro-génitales, de faiblesse des sphincters génitaux et anaux, de frigidité, d'impuissance, d'infertilité, de dysménorrhée et autres problèmes uro-génitaux.

 

-       Les enveloppements se pratiquent en enveloppant plusieurs parties du corps dans des linges froids et humides recouverts d'un linge sec. On peut aussi envelopper la totalité du corps, ce qui aura un effet revitalisant et détoxinant, et permet aussi de diminuer la fièvre.

Durée de 5 à 20 minutes et présentent des applications diverses :

Enveloppements de la tête en cas de migraines, céphalées, excitation, insolation,

Enveloppements du cou en cas de pharyngite, laryngite, amygdalite,

Enveloppements du thorax en cas d'affections pulmonaires,

Enveloppements du tronc en cas d'états fébriles,

Enveloppements du ventre en cas d'insomnies, stases sanguines, constipation, douleurs péri-menstruelles,

Enveloppements des jambes: crampes des membres inférieurs, phlébites, jambes lourdes,

Enveloppements du périnée en cas d'hémorroïdes, frigidité, impuissance.

 

-       Les bains bouillonnants se pratiquent dans une baignoire équipée soit de trous, soit d'un matelas percé. Ces véritables hydromassages de tout le corps auront différents effets. On peut également ajouter des algues ou des plantes qui seront brassées dans l'eau et auront un effet dynamisant.

En début de cure, le thérapeute optera pour des plantes relaxantes ou dynamisantes.

Dans la 2e phase de désincrustation, on préférera des plantes drainantes, des algues ou des plantes revitalisantes. Les plantes et algues riches en oligo-éléments seront plutôt utilisées en fin de cure.

Ces bains bouillonnants sont indiqués en cas de rhumatisme, arthrose, sciatique, courbatures, douleurs musculaires, maux de dos, fatigue générale, insomnie, stress, troubles circulatoires, cellulite, rétention d'eau.

 

Quand ces soins sont suivis au moins durant un mois, on observe fréquemment un raffermissement des tissus et une diminution de volume. Si cela s'effectue sans perte de poids, c'est l'indice d'une bonne vitalité, car cela signifie que la personne a gagné en densité.

 

-       Les bains de vapeur sont agréables et efficaces en cas de problèmes de surcharges colloïdales.

Durée Le principe consiste à rester entre 10 et 28 minutes dans un endroit chauffé, ensuite il faut prendre une douche la plus froide possible, et répéter cela plusieurs fois de suite. Sur les pierres, on peut ajouter des HE ou des feuilles fraîches dont les essences se diffuseront sous forme de vapeur. L'idéal est de faire suivre ce soin d'une séance de relaxation ou d'un drainage lymphatique, ce qui favorisera l'élimination toxinique. Après ces soins, il faut absolument boire beaucoup afin d'augmenter l'élimination des surcharges colloïdales qui sont passées de la lymphe et dans le sang et seront donc éliminées par les reins.

 

-       Les bains sinapisés : les plus connus sont les pédiluves et les maniluves. Ces bains se réalisent à très haute température (40 à 43°) pendant l0 à 20 minutes avec une matière révulsive (farine, moutarde, vinaigre... ) qui permet d'augmenter l'effet circulatoire. Il s'en suit une décongestion des sphères supérieures notamment cérébrales. Des applications fraîches sur les zones à décongestionner optimisent les effets de ce type de bains.

Ils sont conseillés en cas de surmenage intellectuel, migraine, chocs émotionnels, obsessions, insomnies ...

 

-       Les bains de boue ou fangothérapie : consistent en des applications chaudes à base de terre végétale (boue) ou minérale (argile). Leur effet thermique les rend surtout intéressants pour aider à décrasser et pour revitaliser grâce au bénéfice des micro-éléments des boues. Le thérapeute les utilisera en cas de cellulite, rhumatisme, surcharges pondérales.

 

-       Les bains d’algues : suffit d’ajouter des algues dans un bain à température désirée. Le bain doit être homogène.

Température : Bains toniques et stimulants : entre 25 et 31°C pris dans la journée (fin de matinée ou soirée)

Bains sédatifs ou tranquillisants : entre 32 et 34 °C, pris dans la journée (fin de matinée ou de soirée).

Bains relaxants : entre 35 et 36 °C pris le plus souvent en fin d’après-midi.

Bains antalgiques : entre 36 et 37°C, pris dans la journée.

Bains anti-rhumatismants : entre 36 et 37°C, pris avant le coucher.

Bains amaigrissants et anti-cellulitiques : à 38°C, pris de préférence dans la soirée.

Durer 10 minutes au début puis 20 minutes maximum par la suite pour éviter toute fatigue nerveuse.

On les utilisera en cas d'anémie, déminéralisation, rhumatisme, troubles circulatoires, psoriasis, asthénie, phlébites, troubles glandulaires, insomnies, nervosisme, cellulite, couperose, obésité.

 

-       Douches thérapeutiques : seront surtout utilisées en tout début et en fin de cure. Leur effet est plutôt revitalisant grâce à la stimulation des émergences nerveuses cutanées. Comparable à l'hydromassage, elle sera relaxante ou tonifiante en fonction de la pression des jets. Elle se pratique de bas en haut en débutant sur la plante des pieds.

Très utile contre les jambes lourdes et gonflées.

 

-       La bouillotte réalisée à base d'eau chaude placée dans un récipient. Elle entraîne un réchauffement, une décongestion de l'organe selon son placement sur le corps. On peut également utiliser la bouillotte glacée ou des poses de glaçons qui soulagent les douleurs vives qui se manifestent par poussées.

Chaud s'applique en cas de douleur froide d'allure chronique ou qui se réveille par crises

Froid s'applique en cas de congestion et de douleur aiguë

 

Il existe encore bien d’autres techniques

 

b)     Par voix interne :

 

Consommation : voir lien


 

 Thérapeutique :

 

-        Cure de Hanish qui consiste à boire quotidiennement 2 à 3 litres d'eau distillée répartis en 6 à 7 prises journalières. Si elle est trop longtemps, il peut y avoir un risque de déminéralisation. Elle doit toujours être suivie d'une bonne reminéralisation.

 

-        Grand lavage intestinal pratiqué 1 fois par mois, il s'accompagne de postures de yoga. Il faut boire de l'eau tiède salée le matin à jeun jusqu'à l'envie de déféquer, cela peut se faire en moins d'une 1/2h heure. il ne faut l'interrompre que lorsque l'eau qui sort est aussi limpide que celle qui rentre. Ce procédé s'accompagne d'une diète appropriée et est contre-indiqué en cas de faiblesse rénale et d'hémorroïdes.

 

-        Le lavage d'estomac se pratique à jeun et consiste à boire rapidement plus d'un litre d'eau tiède pour ensuite provoquer le vomissement.

 

-        Le lavage du nez se pratique à l'aide d'un Iota rempli d'eau salée tiède comme du sérum physiologique. Il faut verser l'eau par une narine en inclinant la tête. Celle-ci ressort alors par l'autre narine. Il faut le faire des 2 côtés et terminer par de fortes expirations afin de sécher les narines. Ce lavage permet une prévention des rhinites, sinusites et autres troubles O.R.L.

 

-        Le lavage du vagin permet de prévenir les infections ou les mycoses courantes. Il se pratique à l'aide d'une poire à lavement remplie d'eau tiède à laquelle on peut ajouter quelques gouttes d'HE de romarin ou de marjolaine ou des eaux florales si la muqueuse est irritée.

 

-        La douche rectale est plus intéressante que le lavement, elle rééduque le péristaltisme (travail de contraction) intestinal. Il s'agit de remplir l'ampoule rectale d' 1 /2 litre d'eau tiède contenant quelques gouttes d'HE antimicrobiennes de lavande ou marjolaine et de la retenir quelques minutes.

 

-        Les hydrothérapies du colon doit être pratique par un spécialiste. Elles consistent à introduire une canule dans le côlon pour y faire s'écouler environ 100 litres d'eau à 39°. Le colon est ainsi irrigué et sollicité, mais l'intestin grêle aussi. Cela permet de nettoyer la paroi intestinale en profondeur. La paroi intestinale ainsi assainie sera ré-optimalisée dans sa fonction d'absorption des nutriments et de barrière immunitaire. Cela permet de prévenir ou de soigner les maladies de l'appareil génital, les colibacilloses ou les entérocolites chroniques. Le patient doit y être préparé psychologiquement, car ce grand nettoyage de l'intestin provoque souvent de gros remous émotionnels.



31/07/2017
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